Un jeu de société millénaire peut-il permettre à des enfants
lourdement handicapés de vivre mieux ? C’est ce que pense la Fédération française
d’échecs (FFE), qui a lancé en mars un programme sur trois ans pour tenter
de démontrer, par la science, que les professionnels travaillant auprès
d’enfants autistes pourraient obtenir des résultats avec l’échiquier
et ses 32 pièces. Et ainsi les intégrer à leurs outils, dans une approche non
médicamenteuse. « Pour l’instant, il n’y a que des constats empiriques sur les
bienfaits des échecs auprès de ce public », affirme Franck Droin, président de
la commission Santé, social et handicap de la FFE. « L’objectif est d’avoir une
démarche plus rigoureuse et d’obtenir des éléments de preuve. »
Dans quatre centres spécialisés situés en Ile-de-France et en
Guyane, des groupes de quatre enfants — soit 16 enfants au total — vont
commencer à suivre un parcours d’apprentissage adapté dès la semaine prochaine,
dans la foulée de la Journée internationale de la sensibilisation à l’autisme,
ce samedi 2 avril. Formés par le maître d’échecs Emmanuel Neiman, leurs
éducateurs spécialisés vont, au cours de l’année à venir, leur enseigner les
règles des échecs, à raison de 30 sessions hebdomadaires d’une heure.
source Le Parisien