un roi exposé aux attaques

Lors de la finale lorsque les dames n'ont pas encore été échangées, il est prudent de ne pas exposer son roi aux attaques car cette situation permet dans bien des cas de favoriser les fourchettes.

Dans l'exemple, le roi noir est mal protégé et les Blancs qui disposent du trait jouent Dd4+ ce qui gagne le cavalier en a7 au coup suivant.

la structure de pions en fin de partie

Les joueurs d'échecs savent l'importante qu'il importe d'accorder aux structures de pions et ce depuis que Philidor  s'est livré, au dix-huitième siècle, à une analyse très sérieuse et innovante de cet aspect du jeu.

Quelques remarques:

1) la structure de pions sera très importante notamment lors de la phase finale d'une partie équilibrée; c'est à dire, d'une partie au cours de laquelle personne n'a pris réellement l'avantage.

2) doubler les pions peut constituer une faiblesse mais cela est discutable lorsque cette faiblesse permet d'ouvrir une colonne (voie de passage) dont on a la possibilité de prendre le contrôle.

3) les chaînes de pions bien avancées dans les lignes ennemies représentent une réelle force parce que souvent elles "étouffent" le matériel du camp adverse et constituent une menace de promotion.

les pions sont l'âme des échecs

Philidor

Le joueur particulièrement talentueux du 18ème siècle Philidor a eu une citation devenue célèbre dans l'univers échiquéen: "les pions sont l'âme des échecs".

Dans une partie équilibrée, c'est à dire dans laquelle aucun joueur n'a pris un réel avantage tout se joue dans la phase finale de la partie. Et c'est là qu'intervient notamment la qualité des structures de pions des deux camps.

Il tombe sous le sens que tout va se jouer à ce stade de la partie en raison, en tout premier lieu, des possibilités de promotion qui s'offrent aux pions des  Blancs et des Noirs. En principe, le premier joueur qui dame gagne la partie; assez rares sont les exceptions.

les 3 phases de la partie

Coin du débutant

Une partie d'échecs comprend généralement 3 phases distinctes: l'ouverture, le milieu de partie et la finale.

L'ouverture est une séquence très technique qui a été très largement étudiée au cours de laquelle les joueurs développent leur jeu, cherchent à préparer et effectuer leur roque et tentent d'optimiser le contrôle des cases qui est exercé par leurs pièces.

Le milieu de partie débute lorsque les joueurs sortent de la théorie d'ouverture. Cette phase de jeu fait notamment appel au sens de la stratégie et de la créativité des joueurs ainsi qu'à leur maîtrise des coups tactiques qui permettent de réaliser des avantages significatifs (dont des avantages matériels, c'est à dire sans aucune compensation en échange).

La finale intervient en principe lorsque les dames ont été échangées et qu'il devient alors possible et utile aux rois de participer à l'action. A ce stade, il y a lieu de chercher le mat et, assez souvent préalablement de faire en sorte de mener des pions à promotion.

la marche des pièces

Coin du débutant

Les pièces du jeu d'échecs se déplacent en ligne droite sur les colonnes, les rangées et les diagonales de l'échiquier. Seul fait exception le cavalier qui se déplace en formant un L (c'est à dire de  2 cases verticalement ou horizontalement + 1 case sur la droite ou la gauche).

Les pièces ne peuvent pas sauter par dessus les autres pièces du jeu; là encore à l'exception du cavalier.

On appelle marche des pièces la manière dont les 6 pièces du jeu se déplacent sur l'échiquier, de case en case.

La dame, la tour et le fou qui ont la capacité de traverser tout l'échiquier lorsqu'il n'y a pas d'obstacles sur leurs lignes de marche, sont appelés pièces à longue portée.

Le roi, le cavalier et le pion dont l'activité spatiale est beaucoup plus limitée sont appelés pièces à faible portée.

Les pièces à longue portée son plus performantes lors de la finale de la partie étant donné que le nombre de pièces présentes sur l'échiquier est réduit.

la paire de fous

mat de Boden

On considère, probablement à juste titre, que le cavalier et le fou sont des pièces mineures par rapport à la dame et à la tour.

Cependant il est des situations de jeu où les particularités du cavalier ou/et du fou peuvent constituer un avantage significatif.

En finale, la paire de fous est performante lorsque les fous sont couplés et exercent un contrôle sur les lignes (diagonales) qui aboutissent au bouclier de pions du roi adverse.

La paire de fous est également intéressante lorsqu'elle permet de réaliser le mat de Boden (voir le diagramme ci-dessus - les Blancs matent par Fa6).

le plus court chemin vers le mat

J'ai joué ce jour sur Lichess une partie rapide que j'étais en train de perdre. Toutefois j'ai gagné la partie parce que mon adversaire disposait de peu de temps et qu'il n'a pas su géré ce temps restant.

Dans cette situation de jeu, il importe de connaître les réseaux de mats, c'est à dire le plus court chemin vers la victoire (ou un des plus courts chemins).

Dans la partie jouée, c'était assez simple, il suffisait d'assurer une promotion après avoir pris les pions qui l'empêchaient. Cela permettait de disposer d'une seconde dame et de pouvoir ensuite mater avec un mat en escalier dans un minimum de temps.

la difficulté pour trouver le mat

Nombreuses sont les configurations de jeu dans lesquelles les possibilités de mat existent mais s'avèrent particulièrement difficiles à trouver pour un joueur de niveau moyen.

C'est vrai lorsque le nombre de coups pour parvenir au mat est important; voir à ce sujet l'exemple 1 dans lequel le mat nécessite neufs coups.

C'est vrai également lorsque le premier coup n'a rien d'évident (qu'il est en dehors de toute logique ou presque) et que l'adversaire a plusieurs possibilités de réponse et que toutes ces possibilités conduisent immanquablement au mat; voir à ce sujet l'exemple 2.

Parfois on peut compter sur son intuition mais, modestie oblige, il faut admettre que c'est loin d'être toujours le cas.

Les solutions seront communiquées dans un second temps.

exemple 1

exemple 2 

la finale roi et deux tours contre roi seul

La finale roi et deux tours contre roi seul est une finale élémentaire.

Il s'agit de pousser le roi à mater à la bande ligne après ligne (c'est à dire en escalier). Le roi pouvant attaquer les tours, il convient de placer celles-ci à bonne distance du roi.

la finale roi et tour contre roi seul

La finale roi et tour contre roi seul est une finale élémentaire qui conduit assez rapidement à la victoire du camp qui a l'avantage.

Comme dans la finale roi et dame contre roi seul, il convient de réduire progressivement l'espace dont dispose le roi à mater et de pousser celui-ci à la bande.

Là encore le roi du camp qui a l'avantage doit participer à la réalisation du mat.

Dans l'exemple ci-dessus les rois sont en opposition et les Blancs jouent Tb6 ce qui oblige le roi noir à reculer (il ne dispose pour évoluer que des 16 cases des rangées 7 et 8; cases en vert).

la finale roi et dame contre roi seul

La finale roi et dame contre roi seul est la finale élémentaire la plus simple et nécessite 10 coups maximum. Il s'agit de réduire progressivement l'espace dont dispose le roi et de mener ce dernier à la bande.

Le camp qui a l'avantage doit demeurer vigilant car dans certaines configurations on aboutit à un pat.

Dans l'exemple ci-dessus, les Blancs commencent par jouer dame e5 ce qui réduit considérablement l'espace dont le roi noir dispose pour évoluer (espace en vert). Ensuite, ils rapprochent leur roi du roi à mater ...

la finalité du coup tactique

Le coup tactique est connu pour être un coup ponctuel opportuniste de nature à gagner du matériel (pion ou figure).

C'est le cas de la fourchette, de l'enfilade, du clouage, de l'échec à la découverte etc.

Il est cependant des situations de jeu où le coup tactique n'apporte pas un gain de matériel direct mais un avantage d'une autre nature.

Dans l'exemple objet du présent diagramme les Blancs font appel au coup tactique appelé déviation en jouant tour prend c3+ et les Noirs répondent Txc3 (le moins mauvais coup). 

Cette action permet aux Blancs une promotion de pion sur la colonne d au coup suivant et donc ultérieurement de remporter assez facilement la partie.

les pièces dites mineures

Les pièces dites mineures, c'est à dire le fou et le cavalier ont une valeur moyenne de l'ordre de 3 points.

On les appellent pièces mineures par opposition aux figures les plus fortes du jeu: la dame et la tour dont les valeurs moyennes sont respectivement 9 et 5 points.

Certaines personnes considèrent que le fou est plus fort que le cavalier; c'est vrai notamment en finale lorsqu'il reste peu de pièces sur l'échiquier et c'est encore plus vrai en finale lorsqu'on possède la paire de fous et qu'on a ainsi la capacité de contrôler toutes les cases blanches et noires.  

l'aide à la promotion

Lors de la phase finale de la partie chercher la promotion dont les pions peuvent bénéficier est une démarche essentielle. C'est essentiel car dans la plupart des situations parvenir à damer permet de gagner la partie. 

C'est la raison pour laquelle toutes dispositions doivent être prises dans le but de pouvoir opérer les promotions de pions dans les meilleurs conditions. 

Il est aussi des configurations de jeu où le pion adverse devenu trop dangereux ne peut être arrêté qu'en sacrifiant une pièce ce qui constitue une avantage majeur pour le camp détenteur du pion. Le pion n'est pas allé à promotion mais son camp a obtenu des compensations qui elles aussi peuvent assez fréquemment faire la différence.

Dans l'exemple ci-dessus les Blancs viennent de jouer Tf8 afin de pouvoir contrôler la rangée de promotion et les Noirs ont abandonné car le sacrifice de la tour par Txa7 donne la victoire aux Blancs. Les Blancs ont gagné cette partie assez facilement parce qu'ils ont su aider la promotion de leur pion sur la colonne a avec le concours de leur tour et de leur fou. 

les faiblesses du roi lors de la finale

La phase finale de la partie appelle l'attaque du roi adverse et la recherche du mat.

Mais cette phase finale implique également, cela va sans dire, la protection de son propre roi que l'adversaire cherche à attaquer et à mater.

Il s'agit donc de mener simultanément ces deux actions: attaquer et défendre et de veiller à faire en sorte que ses attaques ne créent pas des faiblesses de nature problématique pour son propre camp.

Il s'agit aussi assez souvent de calculer qui le premier est capable d'obtenir le mat dans telle ou telle configuration de jeu vers laquelle on peut éventuellement se diriger.

le mat de Blackburne

Le mat de Blackburne est un tableau de mat. Ce mat est obtenu avec des pièces mineures: un cavalier et deux fous. Dans l'exemple, les Blancs matent par F h6.

le mat de Damiano

Le mat de Damiano est un tableau de mat. Ce mat est obtenu avec la dame et le pion. Dans l'exemple, les Blancs matent par D h7.

le mat de Greco

Le mat de Greco est un tableau de mat. Ce mat est obtenu avec la dame et le fou. Dans l'exemple, les Blancs matent par D h5.

le mat de Boden

 

Le mat de Boden est un tableau de mat. Ce mat est obtenu avec la paire de fous. Dans l'exemple, le mat intervient par Fa6.

le mat d'Anderssen

 

Le mat d'Anderssen est un tableau de mat. Ce mat est obtenu avec la dame alors que le roi maté est gêné par ses propres pièces.