des codes pas très secrets

Au cours de la Première Guerre mondiale, Capablanca alors installé aux États-Unis, entretenait une correspondance régulière avec le deuxième champion du monde Emanuel Lasker, citoyen allemand résidant en Allemagne. 

En 1918, Capablanca eut la surprise d’être interrogé par des agents des services secrets américains, le sommant de bien vouloir expliquer la signification des symboles et codes étranges (comme 1. e2-e4 ou Fxh7+) que ce dernier échangeait par courrier avec un Allemand! On peut en déduire que l’apprentissage des échecs n’était au programme des services secrets américains.

source route 64

le chessboxing

Le chessboxing est un sport hybride qui mélange la boxe anglaise et le jeu d'échecs traditionnel. La WCBO (World Chess Boxing Organisation) est l'organisation régissant ce sport qui est né dans les années 2000. 

À l'origine, le chessboxing a été imaginé en bande dessinée par Enki Bilal dans son album Froid Équateur en 1992. Iepe Rubingh, un artiste hollandais, a organisé le premier combat en 2003. Au fil des années, le chessboxing est devenu un sport à part entière, avec ses propres règles, son championnat du monde et d'Europe et ses premiers clubs. Deux athlètes s'affrontent sur un ring où est également placée une table d'échecs. Ils doivent respecter à la fois les règles officielles des échecs et celles de la boxe anglaise.

Le match se termine :

• lors d'un échec et mat (échecs),
• si le temps alloué est écoulé pour l'un des athlètes (échecs),
• en cas d'abandon d'un des adversaires (échecs ou boxe),
• en cas de K-O (boxe),
• après une décision de l'arbitre (boxe)

le jeu à l'aveugle

Le jeu à l'aveugle consiste à jouer sans regarder l'échiquier, les coups joués étant annoncés à haute voix. 

Souvent le joueur qui joue à l'aveugle a les yeux bandés.

Ce type de jeu est spectaculaire pour un non initié et il intervient le plus souvent à l'occasion d'exhibitions de forts joueurs.

Des joueurs aux capacités tout à fait exceptionnelles sont en mesure de jouer une simultanée à l'aveugle, c'est à dire plusieurs parties à l'aveugle en même temps. Le record actuel étant de 48 parties simultanées à l'aveugle ce qui est à peine croyable (ce record a été établi en 2016 par Timour Gareïev qui était alors le dixième joueur américain).

la légende du sage Sissa

La légende du sage Sissa qui est en rapport avec la création du jeu d'échecs est une des légendes sur les échecs les plus connues et ne manque pas d'originalité. Vers 600 (selon certaines sources), en Inde, un roi qui s'ennuie demande qu'on lui invente un jeu et promet une récompense exceptionnelle. Sissa, le fils du brahmane (1) Dahir propose au roi le jeu d'échecs qui est très satisfait . Le roi permet alors à Sissa de choisir lui même sa récompense.

Sissa demande qu'on place un grain de riz sur la première case de l'échiquier, deux sur la seconde case, quatre sur la troisième case, huit sur la quatrième case et qu'on continue à remplir les autres cases en multipliant toujours par deux le nombre de grains posés. Le roi accepte cette demande qui lui parait modeste mais peu après un de ses conseillers l'informe qu'il a accepté la ruine du royaume car les quantités de riz demandées sont considérables. Pour vous donner un ordre de grandeur je peux, par exemple, mentionner qu'avec la quantité de riz demandée par Sissa il y aurait de quoi recouvrir toute la France sur plus d'un mètre de hauteur! Certaines versions de cette légende indienne indiquent que le roi bénéficiaire de la création du jeu d'échecs  n'aurait pas apprécié la plaisanterie et aurait fait exécuter Sissa. Par contre, il est une chose importante et bien réelle concernant le jeu d'échecs, à savoir qu'il nous donne et continuera encore pendant très longtemps à nous donner suffisamment de "grain à moudre" pour nourrir très convenablement nos neurones.

(1) Membre de la grande caste indienne.

les ordinateurs joueurs d'échecs

le Turc mécanique

L'automate joueur d'échecs appelé le Turc mécanique construit à la fin du 18ème siècle par Johann Wolfgang von Kempelen qui fut un célèbre canular fait figure d'ancêtre.

Plus près de nous, on peut citer Deep Blue et Deeper Blue qui furent de bien plus sérieux adversaires pour les champions de la discipline. Développés par IBM dans les années 1990, ces superordinateurs étaient en mesure d'affronter et de battre des joueurs d'échecs de premier plan.

En 1997, Deeper Blue était capable de s'imposer 3,5-2,5 face à Garry Kasparov alors champion du monde en titre mais hors des conditions qui étaient à cette époque exigées lors des rencontres du championnat du monde.

Les progrès techniques qui ont été réalisés depuis les années 1990 permettent, à présent, aux ordinateurs de jouer à un niveau encore supérieur et donc de dominer les humains.