échanger ou ne pas échanger des pièces - seconde partie

Tout au long de la partie les joueurs sont appelés à attaquer et prendre des pièces et à procéder à des échanges de pièces.

D'une manière générale, l'échange de pièces n'est pas obligatoire et il importe d'examiner dans quelle mesure il est intéressant de l'effectuer.

avoir l'avantage d'un pion

Lorsqu'un joueur a réalisé un avantage, comme celui d'un pion, il a tout intérêt à procéder à des échanges de figures ce qui donnera une valeur accrue à la petite différence obtenue. Par contre, vaut mieux garder ses pions en raison des possibilités de promotion.

autres situations conduisant à l'échange

1) Si le nombre d'attaquants par rapport à une pièce est plus important que le nombre de défenseurs, l'échange doit être envisagé.

2) Si l'échange permet un avantage qualitatif, il doit être envisagé.

3) Si l'échange permet un avantage positionnel comme ouvrir une colonne dont le contrôle pourra être pris, l'échange doit être envisagé.

etc.

échanger ou ne pas échanger des pièces

La question des échanges de pièces n'est pas sans importance et se pose tout au long de la partie. En début de partie, cela tient, prioritairement, en principe, au type de jeu préféré des joueurs qui s'affrontent.

Des joueurs préfèrent orienter le jeu sur un jeu dit "ouvert" et n'hésitent pas à faire des échanges de pièces dès le début de la partie (cavaliers, fous et pions qui sont les premières pièces activées). 

A l'inverse, des joueurs s'orientent plus volontiers vers des jeux dits "fermés" dans lesquels les échanges de pièces sont très limités voire quasi inexistants.

Les échanges de pièces (pions ou figures), qui interviennent en cours de partie répondent à différents autres objectifs relevant, il me semble, de la technique échiquéenne sur lesquels je reviendrai dans un autre post.

histoire de la tricherie aux échecs

Dès le Moyen Âge, nous avons des exemples de pratiques douteuses de la part de maîtres d'échecs. Les plus connus - et certainement les plus souvent cités - sont ceux de Lucena ("Essayez de jouer après que votre adversaire ait mangé ou bu à son aise!") et de Ruy López ("Placez l'échiquier de façon à ce que le soleil soit dans les yeux de votre adversaire!"). Parmi les exemples plus récents, citons le fait d'amener un chat sur le lieu de jeu alors que vous savez que votre adversaire est allergique à ces animaux (ce qu'aurait fait Alekhine), de fumer des cigares ou, plus grave encore, de menacer d'en fumer (comme dans la célèbre histoire de Vidmar contre Nimzovitsch), de remuer, de fredonner, voire de décentrer vos pièces si vous savez que votre adversaire (par exemple Meking) est obsédé par la propreté. La liste de ce genre de stratagème est sans limite.

source ChessBase

la tricherie aux échecs

La tricherie aux échecs peut consister à tenter d'obtenir le gain illégitime d'une partie d'échecs, d'un prix dans une compétition d'échecs, ou d'autres avantages liés à ce jeu, tels qu'un classement Elo élevé ou un titre de la Fédération internationale des échecs.

Cela consistera par exemple à gagner ou annuler une partie en versant de l'argent à son adversaire, à consulter durant la partie un joueur de haut niveau ou bien  un programme d'échecs ....

Il semble que la tricherie demeure assez limitée aux échecs et que les moyens de repérer la tricherie soient relativement efficaces y compris sur les plateformes en ligne.

le site chessgames.com

Je recommande volontiers le site Internet chessgames.com qui est une vraie "mine d'or" concernant le jeu d'échecs pour les joueurs de tous niveaux.

Le lecteur y trouvera notamment une base de données portant sur plus d'un million de fichiers PGN de parties qui ont été jouées au plus haut niveau et un explorateur d'ouverture permettant de se documenter et de se familiariser de manière vivante et efficace avec la plupart des ouvertures qui sont usitées par les joueurs qui maîtrisent ce volet du jeu.

On y trouvera bien d'autres choses dont des informations sur les grands joueurs et l'actualité échiquéenne ....

Cliquer ici pour consulter le site Chessgames.com: Chess Games Database & Community

le film le Joueur d'échecs de Jean Dreville

Jean Dreville

Film injustement très méconnu. A partir de l'histoire vraie de l'automate dit "Le turc automate" créer par Von Kempelen en 1770 et qui sera l'une des arnaques les plus courues en Europe jusqu'en 1854. Le film ne reprend que le nom de Von Kempelen et l'automate pour créer une fiction qui se joue de la chronologie et des faits avérés ; mais là n'est pas le problème.

Ce film est doté d'un scénario qui crée un intérêt certain grâce un suspense non négligeable et surtout à un charme indéniable de tous les instants. L'inventivité des automates ajouté à une mise en scène qui sait instaurer une ambiance toujours assez mystérieuse donne au film un style propre et singulier.

L'interprétation n'y est également pas pour rien, Conrad Veidt étant un Von Kempelen parfait et Françoise Rosay une Catherine de Russie particulièrement réjouissante.

Certes les trucages ont un peu vieillis mais cela fait partie du charme et si on voit le film avec le regard adéquate ce film est un petit bijou qui mériterait plus de reconnaissance.

Source Allociné

la cadence

On appelle cadence le temps qui est alloué à chacun des deux joueurs pour disputer la totalité d’une partie d'échecs ou bien pour jouer un nombre de coups déterminés au cours d’une même partie. 

Exemples: 60 minutes pour mater, 120 minutes pour jouer les 40 premiers coups etc. 

On distingue trois cadences de jeu principales:

1) les parties rapides appelées aussi parties éclair ou blitz avec un temps inférieur à 15 minutes par joueur pour disputer la totalité d’une partie. 

2) les parties semi rapides où le temps est entre 15 et 60 minutes. 

3) les parties longues où chaque joueur dispose de 60 minutes et plus.

la partie avec handicap

Le handicap consiste à minorer les moyens dont dispose un fort joueur par rapport à un joueur plus faible afin d'équilibrer les forces lors d'une rencontre.

Le handicap représente du temps en moins ou du matériel en moins et s'avère être proportionnel à la différence de classement Elo entre les 2 joueurs.

un roi exposé aux attaques

Lors de la finale lorsque les dames n'ont pas encore été échangées, il est prudent de ne pas exposer son roi aux attaques car cette situation permet dans bien des cas de favoriser les fourchettes.

Dans l'exemple, le roi noir est mal protégé et les Blancs qui disposent du trait jouent Dd4+ ce qui gagne le cavalier en a7 au coup suivant.

la structure de pions en fin de partie

Les joueurs d'échecs savent l'importante qu'il importe d'accorder aux structures de pions et ce depuis que Philidor  s'est livré, au dix-huitième siècle, à une analyse très sérieuse et innovante de cet aspect du jeu.

Quelques remarques:

1) la structure de pions sera très importante notamment lors de la phase finale d'une partie équilibrée; c'est à dire, d'une partie au cours de laquelle personne n'a pris réellement l'avantage.

2) doubler les pions peut constituer une faiblesse mais cela est discutable lorsque cette faiblesse permet d'ouvrir une colonne (voie de passage) dont on a la possibilité de prendre le contrôle.

3) les chaînes de pions bien avancées dans les lignes ennemies représentent une réelle force parce que souvent elles "étouffent" le matériel du camp adverse et constituent une menace de promotion.

qui perd la partie?

Un ancien champion du monde a dit un jour: " celui qui perd, c'est celui qui fait la dernière erreur" formule, à mon sens, qui ne manque pas d'intérêt et qui mérite d'être méditée.

Cette formule m'est revenue en tête cette semaine à l'issue d'une partie amicale que j'ai gagnée après avoir commis une étourderie qui m'avait fait perdre un cavalier en tout début de partie.

J'ai construit une défense solide autour de mon roi ce qui a obligé mon adversaire à beaucoup réfléchir et, malheureusement pour lui, à commettre une étourderie conduisant à la perte d'une tour.

Finalement j'ai réussi à gagner car l'avantage avait changé de camp.